Qui ne s’est jamais demandé si l’Esprit Saint était vraiment présent en nous ?
Qui ne s’est jamais demandé si la plaisanterie des vacances de la Trinité n’était pas vraie : le Père va à Béthléem, le Fils à Jérusalem et le Saint Esprit décide d’aller à Rome car il n’y est jamais allé.

En effet il nous est aisé de récriminer contre notre Défenseur lorsque plus rien ne va dans le monde. Pourtant, c’est dans ces occasions que le Seigneur se fait encore plus proche de nous est qu’Il nous assiste sous la conduite de l’Esprit saint.
Notre foi renouvelée dans la nuit de Pâques ne peut l’être seulement dans le sacrifice du Fils. Pâques est une œuvre Trinitaire, c’est donc notre foi dans les trois personnes de la Trinité qui se trouve renforcée.


Comme les disciples de la première lecture il nous faut « obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes », cela n’est point chose aisée. Mais à Dieu rien n’est impossible, et donc à celui qui désire être uni à lui, Dieu donne ses grâces pour y parvenir.
Ainsi laissons-nous envoyer en mission, car nous sommes également
« témoins de tout cela, avec l’Esprit saint que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent ».  C’est pour nous la voie de la sainteté, voie qui peut aussi être celle du martyre de tant de chrétiens, d’hier, mais plus que jamais d’aujourd’hui.
Chrétiens qui dans les horreurs de leurs supplices s’avancent sans aucun doute, « joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus Christ » (AC 5, 41).

Cela peut nous faire réfléchir quant à notre attitude devant les choix à poser, sommes-nous Pierre qui renie, ou Pierre qui aime et chéri ? C’est là que se dévoile l’âme habitée par l’Esprit.

Abbé Arnaud du Cheyron