Quelques chiffres

530.000 décès par an soit 10.150 par semaine -  200 par an environ en Astarac
86 % d’obsèques religieuses dont 82% catholiques
4% autres religions
14% d’obsèques civiles

Parmi le obsèques religieuses :
96% sont catholiques, alors que 70% de gens se disent catholiques et déclarent vouloir être enterrés à l’église.

Face à cela
Dans 8-10 ans, il y aura au maximum une trentaine de prêtres en service dans le diocèse, âgés de - 75 ans
D’où il ressort qu’il sera de plus en plus difficile de trouver un prêtre. Et ceux-ci seront littéralement surchargés.

1- Parce qu’il s’agit d’un Service de l’Homme.
  • De tous temps, les hommes ont enterré leurs morts. Ce geste est propre à l’homme.
  • L’homme est sacré.  On repère cette dimension dans le récit de la création de l’homme dans le Livre de la Genèse. De lui seul, à l’exclusion des autres réalités cosmiques et terrestres, il est dit « créé à l’image de Dieu, à sa ressemblance il le créa. » L’homme est image, reflet, miroir de Dieu. L’homme quel qu’il soit, quelle que soit sa race, sa culture, sa richesse ou sa pauvreté.
  • Le sens de la vie. Quand l’un des nôtres vient à mourir, et qui nous est cher, on a envie de savoir quel a été le sens de sa vie. On a envie que soit reconnu et affirmé ce qui a été la marque profonde de son existence : aimer, servir, aider, construire quelque chose. On se tourne vers l’Eglise, vers la communauté chrétienne pour qu’elle dise cet « essentiel », qu’elle souligne cet héritage humain

2- Parce que la foi de l’Eglise en la résurrection le lui commande.

  • Oui, les chrétiens croient en la résurrection. « Si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n’est pas ressuscité, votre foi ne mène à rien, vous n’êtes pas libérés de vos péchés… mais non ! le Christ est ressuscité d’entre les morts pour être parmi les morts le premier ressuscité ! » (1Cor 15 16…)
  • Le mystère pascal. Quand l’Eglise célèbre les funérailles d’un homme quel qu’il soit, c’est le mystère pascal du Christ qu’elle célèbre. La résurrection est entrée de Jésus dans la gloire et la puissance vivifiante de Dieu, avec la totalité de son humanité, corps et esprit.

3- Une Bonne Nouvelle pour tous.

Même au plus profond de leur désarroi, les familles sont en quête d’une parole d’espérance, d’une parole de vie, d’une bonne nouvelle.
Cette parole est bonne nouvelle, parce qu’elle donne :

  • sens chrétien de la mort. Le Christ, est vraiment mort, pour nous permettre de mourir en union avec lui, et vivre en union avec lui, vivre d’une vie éternelle. En mourant, nous sommes appelés à entrer dans la vision de Dieu qui comblera toutes nos attentes : Dieu aime et sauve chaque homme de manière unique et éternelle.
  • sens chrétien du corps. Le corps vivant a droit à la plus grande considération. Le corps sans vie également, parce qu’il renvoie à la personne défunte et nous laisse une image de sa personnalité tant physique que spirituelle. Pour l’Eglise, le corps d’un défunt baptisé est devenu le temple du Saint Esprit. D’où l’extrême dignité du corps humain. Si on bafoue cette dignité, on se bafoue soi-même.
4- Pour le service de l’homme et de l’Evangile : des équipes de chrétiens qui expriment une collaboration prêtres et laïcs.
  • Un service d’Eglise : « Des laïcs, hommes et femmes, se voient confier une part grandissante dans la préparation et le déroulement des obsèques de nos proches. Ils interviennent au nom de l’Eglise et de sa mission, en vertu de leur baptême, pour témoigner de Jésus ressuscité. Ces laïcs dévoués acceptent de guider notre prière dans l’une ou l’autre étape de la célébration. Pour cela, ils ont reçu une formation appropriée ; ils n’exercent cette fonction qu’en lien étroit avec leur curé.
    Un « avant » : c’est l’accompagnement des malades et des mourants
    Un « après » : c’est l’accompagnement des familles en deuil

    Dans chaque lieu existe une équipe pour les sépultures. Et qui, en cas d’absence ou     d’indisponibilité du prêtre, pourra diriger la prière de l’Eglise.
Témoignage d’une accompagnatrice de Mirande : « Nous sommes un groupe de laïcs missionnés par Mgr Gardès Evêque d’Auch, et envoyés par le curé de notre paroisse pour préparer les obsèques religieuses.
La rencontre des familles en deuil a lieu soit au Presbytère, soit chez eux selon le désir de chacun..A l’écoute de tous on prépare le mot d’accueil, les lectures, les chants etc …
La cérémonie est faite soit par un prêtre avec l’Eucharistie soit par des laïcs et la messe est alors célébrée ultérieurement (le dernier Dimanche du mois) pour le défunt. Dans les deux cas l’essentiel est la qualité de la célébration, toujours accompagnée par la chorale.
Nous sommes tous là pour accompagner les personnes dans la peine, leur apporter notre réconfort, notre aide. Et la communauté paroissiale est réunie pour témoigner de la Résurrection du Christ. »