Chers frères et sœurs,

Cette réalité que connurent les premiers chrétiens, à savoir être affermis dans le courage et persévérer dans la foi, est bel et bien encore notre combat aujourd’hui. Alors que nos contemporains semblent se détourner de leur Sauveur, alors que le monde fuit la paix, que les intérêts personnels président au devenir des peuples, le Seigneur vient se manifester parmi nous. Comme il y a 2000 ans, c’est humblement qu’il le fait.
Cette manifestation dont je vous parle, c’est le miracle eucharistique de Legnica en Pologne survenu en 2013. Une hostie consacrée tomba à terre pendant la distribution de la sainte communion. Comme le veut l’usage, elle fut ramassée et mise dans de l’eau afin qu’elle se dissolve. Mais au lieu de se dissoudre, des taches rouges sont apparues. Une commission fut nommée pour étudier cela et un morceau de l’hostie fut envoyé au laboratoire national de médecine légale. Le résultat d’analyse ADN est sans appel : il s’agit d’un morceau de myocarde humain avec des altérations semblables à celles remarquée lors de l’agonie. En janvier dernier l’évêque du lieu a envoyé à la Congrégation pour le culte divin les résultats de l’enquête et des analyses. Et il y a quelques jours Rome a reconnu ce miracle eucharistique.


N’est-ce pas l’occasion pour nous de reconsidérer notre approche de Jésus Hostie ? Comment recevons-nous l’hostie ? avec respect, délicatesse ? ou comme une vulgaire chips dont les fragments ne nous inquiètent guère ? Et pourtant c’est bien Jésus, dans son âme, dans son corps et dans son sang, qui se donne à nous.
Ne doutons pas de la grâce de l’eucharistie, célébrée, vécue, reçue et adorée. C’est bien dans ce petit bout de pain, que Jésus vient affermir le courage de ses disciples et les exhorte à persévérer dans la foi.
Tantum ergo sacramentum veneremur cernui!

Abbé Arnaud du Cheyron, curé