“ Malheur à ceux qui vivent bien tranquilles dans Sion,
et à ceux qui se croient en sécurité
sur la montagne de Samarie.
Couchés sur des lits d’ivoire,
vautrés sur leurs divans,”

Voici la semonce de la première lecture de ce dimanche. Dieu s’en prend à ceux qui sont couchés et pis encore : vautrés. Voici l’occasion pour nous de reconsidérer nos attitudes : vestimentaires, corporelles, mais aussi notre vocabulaire. Corps et langue sont des dons de Dieu que nous sommes invités à cultiver à soigner. Mais attention, comme toujours le démon rôde et cherche à nous entraîner dans la tiédeur ou la vulgarité. Les moyens sont simples : mode, télévision, internet, etc. Alors osons refuser cela.



Si la mode encourage le port de vêtements toujours plus courts pour la gente féminine, et toujours plus ouverts pour les hommes, n’y succombons pas trop vite. Je suis parfois surpris de voir nos enfants encore au primaire habillés comme des adolescents du lycée, car souvent ce sont les filles qui pâtissent de ces usages à renforts de shorts de plage ultra courts et de décolletés. Quelle beauté du corps exprimons-nous dans cela? Autrefois l’on disait “s’endimancher” car aller à la messe était l’occasion de porter un bel habit pour honorer celui qui nous invitait : Dieu lui-même. Il est peut-être dommage que cette habitude ce soit perdue, car elle traduisait extérieurement une disposition de l’âme.

Il en est de même pour l’attitude corporelle. Le Seigneur fustige ceux qui se vautrent, c’est donc bien que l’homme est appelé à exprimer sa dignité d’enfant de Dieu, en se tenant droit, en exprimant aussi par son corps les marques de respect liées à la présence des personnes qui ont autorité, comme se lever à l’école lorsqu’un adulte rentre dans la classe, mais aussi comme s’agenouiller devant Jésus Hostie.

C’est en menant ce combat contre nous-même que notre langue ne se fera pas l’écho d’une âme et d’un corps tièdes au risque d’épeler des litanies de banalités, médisances ou de vulgarités et de calomnies. Créée pour chanter, louer et révérer le Seigneur, elle se fera l’écho d’une âme qui cherche Dieu et n’a d’autre désir que de lui appartenir en toute chose.

Alors refusons de nous vautrer, sortons des divans de la tiédeur, car la Gloire de Dieu c’est l’homme debout !

Abbé du Cheyron