Doux comme le père

Voila ce que m’écrivait une personne ces derniers jours, me rappelant que si j’étais là pour la conversion des fidèles, ces derniers étaient là pour la mienne.

Ceci bien reçu offre l’occasion d’une méditation sur le beau mystère de la charité fraternelle, mais ceci mal reçu peut aussi conduire Monsieur le Curé à faire sa crise, pour reprendre le titre d’un roman exceptionnel.
Car oui vouloir à tout prix que ses ressentiments soient entendus, envoyer des mails, puis des messages sur le portable puis enfin appeler le fixe du presbytère pour s’assurer que l’on va être entendu-e-s, cela s’apparente plus à du harcèlement qu’à de la charité fraternelle.

Rassurons-nous l’heure de la crise n’est pas encore venue, en revanche celle de notre conversion sonne chaque seconde.
Concours de la providence les textes liturgiques de ce dimanche nous invitent à l’humilité :
“cherchez l ’humilité :
peut-être serez-vous à l’abri au jour de la colère du Seigneur.”

Cette quête est tant personnelle que communautaire.
La prière les uns pour les autres doit ainsi être au cœur de notre vie spirituelle.
N’oublions pas en outre que  “ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi,” sans justifier nos défauts, cela nous invite au discernement avant de cataloguer, interpréter, juger.

Ne l’oublions pas “heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde.”

Abbé du Cheyron
curé