Actes 10,34a.37-43
Ps 117(118)
1Corinthiens 5,6b-8
Jean 20,1-9

Une vie nouvelle dans le Christ
Chers frères et sœurs, la fête de Pâques est la plus grande fête chrétienne, car la résurrection du Christ est au fondement même de notre foi chrétienne : «Si le Christ n'était pas ressuscité d'entre les morts, vaine est notre foi». (1Co 15,17) Alors, ce jour que fit le Sgr, comme le chante si bien le psalmiste ce jour, est donc pour nous, un jour de fête et de joie, pour tous les chrétiens que nous sommes. Car avec elle, nous célébrons le jour de notre libération, le jour où notre salut a été acquis. Alors comme chrétien, crois-tu encore à ce grand mystère de notre foi ? Quel impact a-t-il dans ta vie aujourd'hui ?


Le mot Pâques vient de l'hébreu Pessah, qui veut dire passage. De cette étymologie, on peut dire qu'avec la résurrection du Christ, notre vie ne doit plus être la même. En effet, nous sommes appelés à passer avec le Christ, de toutes les formes de mort de notre existence, à la vie nouvelle qu'il nous offre.
Nous devons ainsi passer par exemple, de la haine à l'amour, de la tristesse à la joie, de la violence à la douceur, de la guerre à la paix, du doute à la certitude que le salut nous est déjà offert et que désormais, Dieu est à nos côtés. Car si Dieu est pour nous, qui sera contre nous, rien ne doit plus nous séparer de l'amour du Christ. Prenons en conscience, nous qui avons toujours une mine défaitiste, alors que nous appartenons déjà au Christ. Saint Paul dans la 2e lecture de ce jour, nous invite à célébrer la fête de Pâques, «non pas avec de vieux ferments, non pas avec ceux de la perversité et du vice, mais avec du pain non fermenté, celui de la droiture et de la vérité» (1Co 5,8).
Cela signifie en un mot, que notre vie dès aujourd'hui, doit connaître une véritable mue, un changement véritable. Car comment dire qu'on célèbre la fête de Pâques, alors que nous avons encore de la haine dans notre cœur, vis-à-vis de certains de nos frères et sœurs, que nous avons enterré depuis des années, des mois et des jours. C'est le jour tant indiqué pour ouvrir nos tombeaux et les ressusciter.
Par cet acte, nous nous libérerons nous-mêmes de ce poids de la haine, de la rancune, qui sait nous ronger, étouffer. Comment dire qu'on célèbre la fête de Pâques, alors que nous continuons à détruire les renommées des autres par nos médisances, nos calomnies, parfois non fondées. C'est l'occasion idoine d'apprendre à dire du bien des autres, à taire nos envies de toujours parler de leurs vies et moins de la nôtre. Comment dire qu'on célèbre la fête de Pâques, alors que nous fermons les yeux sur les injustices de notre monde, nous manifestons de l'indifférence à la souffrance de nos frères et sœurs, surtout ceux qui sont sur nos chemins quotidiens. L'occasion nous est donnée d'apprendre à agir, à défendre le pauvre et le faible, l'orphelin, la veuve, à sortir de nos indifférences, pour cultiver l'attention envers nos semblables.
Comment dire que nous fêtons Pâques, alors que nous sommes toujours des éternels angoissés, des peureux, des gens qui doutent de tout, comme si notre foi au Christ, vainqueur de la mort et du mal sur toutes ses formes, ne nous servait à rien à la fin. C'est l'occasion d'avoir des certitudes dans la foi, afin qu'au jour de l'adversité, nous restions toujours fidèles au Sgr. Car ne l'oublions pas, l'épreuve vérifie la qualité de notre foi, tandis que le doute, la peur, le découragement, sont des armes du diable pour nous déstabiliser et nous faire perdre nos certitudes.
Frères et sœurs, plus de deux mille ans, depuis l'événement de la résurrection, nous qui célébrons, cet événement aujourd'hui, sommes la preuve vivante, de la résurrection du Christ, tout comme tous ces nombreux martyrs de tous les temps, qui ont sacrifié leurs vies, pour défendre leur foi au Christ mort et ressuscité. C'est donc par le moyen de la foi, qui nous pousse à aller au-delà de ce que notre petite intelligence peut concevoir, que nous pouvons saisir toute la portée de ce grand mystère, qui fonde notre foi chrétienne. Aujourd'hui, Jésus est bien vivant, il est bien présent en nous, par son Esprit qui est répandu dans nos cœurs ; il est présent dans son Église, qui en est son sacrement, son signe visible. Il est présent dans sa Parole que l'Eglise continue de nous annoncer ; il est présent dans mon prochain, surtout le plus fragile. Et Jésus n'avait-il pas dit, chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes disciples, c'est à moi que vous l'avez fait ?.
Prions donc frères et sœurs, pour que nous soyons les témoins vivants du Christ, en actes et en paroles, dans notre monde aujourd'hui. Alléluia, Christ est Vivant, soyons dans l'allégresse véritable.
Un très bon dimanche dans le Christ Jésus ressuscité.
Padre Armand sac!!!
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