Actes 2,1-11
Ps 103(104)
Romains 8,8-17
Jean 14,15-16.23b-26

Suis-je sous l'emprise de quel esprit?

Frères et sœurs, comme chaque année, la fête de la Pentecôte, clôture le temps pascal. C'est donc pour toute l'Église un grand jour, et un motif de grande joie. En effet, lors de son discours d'à Dieu, à ses disciples, Jésus leur avait dit : «Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous»(Jn 14,15). Alors aujourd'hui, nous rendons grâce à Jésus qui réalise sa promesse.

Avec cette fête, c'est le temps de l'Église, le temps de la mission qui commence. Jésus est parti, il nous a passé le témoin, le relais, à nous de continuer sa mission, en compagnie de ce Défenseur qui est avec nous pour toujours. L'Esprit Saint est donc pour nous notre compagnon de route, il est celui qui combat avec nous et pour nous, il est celui qui nous défend contre les assauts de l'adversaire. En nous promettant un Défenseur, Jésus était bien conscient de notre fragilité, de nos limites humaines. Voilà pourquoi il a jugé bon de nous envoyer le Paraclet avec ses sept dons.
En effet, il peut nous arriver parfois d'être envahis par la peur, le doute, le découragement, parfois nous manquons d'audace, pour s'engager dans tel ou tel chantier missionnaire. A ce moment-là, sachons invoquer L'Esprit de force, de courage. Il peut nous arriver aussi d'être en panne d'inspiration, de lumière, pour savoir discerner ce que nous devons faire, et comment nous devons le faire, alors sachons invoquer L'Esprit de sagesse, d'intelligence, de science. Il peut nous arriver d'avoir la tiédeur spirituelle, invoquons sur nous en ce moment, le don de piété, pour retrouver de l'allant, de la joie de croire, d'espérer. Et s'il nous arrive de tomber dans une certaine désinvolture dans notre comportement vis-à-vis de Dieu et des autres, sachons invoquer le don de crainte de Dieu. Bref, L'Esprit Saint avec ses sept dons, nous a été donné au jour de notre baptême, et renouvellé en nous le jour de la confirmation, pour qu'il nous aide à réussir notre pèlerinage terrestre.
Frères et sœurs, quand on parle de L'Esprit Saint, il est évident qu'à l'opposé nous pouvons aussi parler de l'esprit qui n'est pas saint, donc du mauvais Esprit. Alors je crois qu'il serait judicieux, qu'au moment où nous célébrons la fête de la Pentecôte, que chacun se pose cette question : quel est l'esprit qui anime et conduit ma vie ? Saint Paul nous rappelle dans la 2e lecture que :«Ceux qui sont sous l'emprise de la chair ne peuvent pas plaire à Dieu. Or, vous, vous n'êtes pas sous l'emprise de la chair, mais sous l'emprise de L'Esprit »(Rm 8,8). Nos actes, nos paroles, nos actions et agissements témoignent-ils que nous sommes sous l'emprise de la chair ou de L'Esprit ? A chacun de répondre à la lumière de sa vie. Mais nous le savons par expérience, que la vie chrétienne est un combat permanent, car en fonction des situations qui nous arrivent dans la vie, des bonnes ou des mauvaises, des tentations ou des épreuves, notre vie se retrouve en train d'osciller entre le bon et le mauvais esprit. Notre défi est alors d'être conscient de ce combat que nous avons à mener pour être toujours conduit ou sous l'emprise de L'Esprit.
Frères et sœurs, l'Esprit Saint est cet ami que Dieu a donné aux hommes pour les accompagner dans leur péripéties existentielles de chaque jour. Mais que de fois nous l'avons contristé et oublié de l'appeler et de se laisser conduire par lui. Sachons-le, un chrétien qui est habité par l'Esprit Saint ne doit pas se comporter comme s'il était habité plutôt par un mauvais esprit. Ainsi, c'est la couleur et la qualité de nos actions, de nos paroles, de nos intentions qui peuvent nous révéler notre degré d'intimité ou pas avec ce compagnon de route que Dieu nous a donné et qui habite en nous. Alors laissons-nous plutôt posséder par lui, que de tout autre esprit qui nous fera mal agir. Ne l'ignorons pas, n'oublions pas qui est avec nous, et il est prêt à agir en notre faveur.
Bonne fête de la Pentecôte à chacun d'entre nous.
Padre Armand, sac !!!
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